Sunday, June 06, 2010
HAITI : SEISME, CRISE ALIMENTAIRE, OGM & PETROLE…
Quel lien y a-t-il entre toutes ces « crises » qui secouent Haiti et l’invasion du pays par l’armée américaine… ?
Tremblement de terre & "arme" sismique
D’après Hugos Chavez - et l’avis de nombreuses associations et personnes avisées - l’administration américaine aurait orchestrée et délibérément provoquée le récent tremblement de terre (Janvier 2010) en Haiti en usant de l’ « arme sesmique » pour des intérêts économiques ( pétroles, OGM, etc.) et des raisons géostratégiques.
Ci-dessous quelques articles de presse qui jettent un peu de lumière sur ce sujet :
Haïti: Chavez aurait accusé les États-Unis d'avoir provoqué le séisme
par Olivier Caron
jeudi 21 janvier 2010
Le président du Venezuela Hugo Chavez ne manque jamais une occasion d'accuser les Américains pour leur implication dans divers dossiers internationaux.
Dimanche, il avait critiqué Washington pour le déploiement militaire américain en Haïti. Il affirmait alors que Les États-Unis cherchent à occuper Haïti et utilisent le prétexte de l'aide humanitaire pour y envoyer des militaires.
Or, le président Chavez en aurait rajouté. Selon plusieurs médias internationaux, qui se basent sur un article de la presse espagnole, le leader vénézuélien aurait accusé les responsables du gouvernement américain d'avoir causé le séisme qui a ravagé Haïti le 12 janvier dernier. Selon lui, la marine américaine aurait testé une arme apte à causer de gigantesques tremblements de terre au large des côtes haïtiennes.
Vous pouvez voir la vidéo de la déclaration de Chavez en cliquant sur le lien suivant :
http://matin.branchez-vous.com/nouvelles/2010/01/haiti_chavez_aurait_accuse_les.html
Lire aussi l’article suivant (en anglais):
http://www.presstv.ir/detail.aspx?id=116688§ionid=351020704
«Les Etats-Unis ont-ils provoqué le tremblement de terre à Haïti ? »
Haïti et l’arme sismique
par Thierry Meyssan
Source : http://www.voltairenet.org/article163692.html
La polémique ouverte par la publication sur notre site d’un article évoquant la possible origine artificielle du tremblement de terre à Haïti requiert quelques précisions. Oui, l’arme sismique existe et les Etats-Unis, entre autres, la possèdent. Oui, les forces états-uniennes étaient pré-positionnées pour se déployer sur l’île. C’est insuffisant pour conclure, mais cela mérite réflexion.
En publiant « Les Etats-Unis ont-ils provoqué le tremblement de terre à Haïti ? », notre objectif était de relayer une question qui agite les milieux militaires et médiatiques dans plusieurs pays, mais était ignorée dans d’autres [1]. Cela ne vaut pas prise de position. Simplement, fidèles à notre méthode, même si elle est souvent mal comprise, nous considérons qu’on ne peut comprendre les relations internationales qu’en étudiant ce que pensent les dirigeants de la planète. Le conformisme ambiant conduit à ce que lorsque nous rendons compte des débats à Washington, personne ne s’en offusque, mais quand nous relayons les débats des pays non-alignés, nous assistons à une levée de boucliers en Europe. Tout se passe comme si les Européens jugent a priori que seules les problématiques « occidentales » sont pertinentes et que les autres sont déraisonnables.
Un de nos collaborateurs a tenté de retracer l’origine de l’imputation selon laquelle le tremblement de terre à Haïti pourrait être artificiel. Il s’est inquiété qu’il puisse s’agir d’une pure intoxication introduite par un certain David Booth (alias Sorcha Faal) qui se serait propagée dans des milieux gouvernementaux dans le monde. En définitive, nous ne savons pas avec certitude qui est la source initiale, mais nous savons que cette question est débattue au plus niveau dans plusieurs Etats en Amérique latine, en Europe orientale et en Asie.
En tant que responsable de publication du Réseau Voltaire, j’ai fait le choix de rechercher et de traduire la dépêche de ViveTV, qui avait été éditée sous forme de communiqué sur le site web du ministère de l’Information du Venezuela, et de la publier avec le sujet vidéo de Russia Today, en les assortissant d’un remarque préliminaire : « Etrangement, la télévision vénézuélienne source ses imputations en désignant l’armée russe, tandis que la télévision russe source les mêmes imputations en désignant le président Chavez. »
Si ces éléments ont été repris avec fidélité par de nombreux journaux, notamment au Proche-Orient, ils ont été déformés par la presse atlantiste en s’appuyant sur l’article de Sorcha Faal. Celui-ci a extrait des passages du texte de ViveTV, et les a placés entre guillemets dans la bouche du président Chavez. Ce qui était une hypothèse de travail devenait alors une position gouvernementale. Certains de ces journaux sont allés plus loin encore en inventant de toutes pièces le contexte dans lequel le président vénézuélien se serait exprimé, de manière à conclure que le président et son auditoire sont atteints de délire anti-américain aigu, et que le Réseau Voltaire participe de la même pathologie.
Ne nous laissons pas intimider par cette manipulation et approfondissons cette hypothèse.
Que savons nous de l’arme sismique aujourd’hui ?
Durant la Seconde Guerre mondiale des chercheurs néo-zélandais ont tenté d’élaborer une machine à provoquer des tsunamis qui puisse être utilisée contre le Japon. Les travaux furent dirigés par l’Australien Thomas Leech de l’université d’Auckland, sous le nom de code « Projet Seal ». Plusieurs expériences à petite échelle furent réalisées, en 1944-1945, à Whangaparaoa. Elles furent couronnées de succès.
Les Etats-Unis considéraient ce programme comme aussi prometteur que le « projet Manhattan » de fabrication d’une bombe atomique. Ils désignèrent le docteur Karl T. Compton pour faire la liaison entre les deux unités de recherche. Compton était le président du MIT. Il avait déjà recruté de nombreux savants pour l’effort de guerre et il était l’une des huit personnes chargées de conseiller de président Truman sur l’usage de la bombe atomique. Il pensait que celle-ci pouvait fournir l’énergie nécessaire à l’équipe de Leech pour provoquer de plus vastes tsunamis.
Les travaux de Thomas Leech furent poursuivis durant la Guerre froide. En 1947, George VI éleva le savant à la dignité de Chevalier de l’Empire britannique pour le récompenser d’avoir élaboré une arme nouvelle. Le Projet Seal étant toujours un secret militaire, il ne fut pas révélé à l’époque qu’il était honoré pour la bombe à tsunami. Par la suite, les services US se sont appliqués à faire croire que ces recherches n’avaient jamais existé et que tout cela n’était qu’un leurre pour impressionner les Soviétiques. Cependant, l’authenticité des essais de Leech a été établie, en 1999, lorsque une partie de la documentation a été déclassifiée par le ministère néo-zélandais des Affaires étrangères. Officiellement les études ont repris aujourd’hui à l’université de Waikato. [2]
On ignore si les recherches anglo-saxonnes ont été poursuivies durant les années 60, mais elles ont repris par la force des choses lorsqu’il fut décidé de procéder à l’abandon des tests nucléaires dans l’atmosphère au profit de tests sous-marins. Les Etats-Unis craignaient de provoquer involontairement des tremblements de terre et des tsunamis. Ils voulaient donc savoir le faire volontairement.
Officiellement, à la fin de la guerre du Vietnam, les Etats-Unis et l’Union soviétique ont renoncé aux guerres environnementales (tremblements de terre, tsunamis, bouleversement de l’équilibre écologique d’une région, modifications des conditions atmosphériques -nuages, précipitations, cyclones et tornades-, modification des conditions climatiques, des courants océaniques, de l’état de la couche d’ozone ou de l’ionosphère) en signant la « Convention sur l’interdiction d’utiliser des techniques de modification de l’environnement à des fins militaires ou toutes autres fins hostiles » (1976).
Toutefois, à partir de 1975, l’URSS a ouvert de nouvelles recherches de Magnétohydrodynamique (MHD). Il s’agissait d’étudier la croute terrestre et de prévoir les séismes. Les Soviétiques étudièrent la possibilité de provoquer de petits séismes pour en éviter un grand. Ces recherches furent bientôt militarisées. Elles aboutirent à la construction de Pamir, la machine à tremblement de terre.
Lors du démantèlement de l’URSS, des responsables de ce programme décidèrent par appât du gain de passer aux Etats-Unis, mais leur recherche étant inachevée le Pentagone refusa de payer. En 1995, alors que la Russie était gouvernée par Boris Eltsine et l’oligarque Viktor Tchernomyrdine, l’US Air Force recruta les chercheurs et leur laboratoire à Nijni Novgorod. Ils y construisirent une machine beaucoup plus puissante, Pamir 3, qui fut testée avec succès. Le Pentagone achèta alors les hommes et le matériel et les transporta aux USA, où ils furent intégrés au programme HAARP.
De possibles usages de l’arme sismique ont été évoqués au cours des dernières années, notamment en Algérie et en Turquie. Toutefois, le cas le plus discuté est celui du séisme du Sichuan (Chine), le 12 mai 2008. Durant les 30 minutes précédant le tremblement de terre, les habitants de la région ont observé d’inhabituelles couleurs dans le ciel. Si certains voient dans ces événements des signes du Ciel retirant sa confiance au Parti communiste, d’autres les interprètent de manière plus rationnelle. L’énergie utilisée pour provoquer le séisme aurait également provoqué des perturbations de l’ionosphère. Dans les mois qui suivent, le web et les médias chinois diffusent et discutent cette hypothèse aujourd’hui considérée comme certaine par l’opinion publique chinoise.
Retour à Haïti
Rien ne distingue un séisme provoqué d’un séisme naturel, cependant on ne sait provoquer que des séismes superficiels, comme celui d’Haïti.
Ce qui suscite le trouble, c’est que la réaction des Etats-Unis. Alors que les médias atlantistes se contentent de relayer la polémique sur les violations de la souveraineté haïtienne, les médias latinos-américains s’interrogent sur la rapidité du déploiement des GI’s : dès le premier jour, plus de 10 000 soldats et contractants sont arrivés à Haïti. Cet exploit logistique s’explique simplement. Ces hommes étaient déjà pré-positionnés dans le cadre d’un entraînement militaire. Sous l’autorité du commandant en second du SouthCom, le général P. K. Keen, ils participaient à la simulation d’une opération humanitaire, à Haïti, après un ouragan. Keen et son équipe étaient arrivés quelques jours auparavant. Au moment précis du tremblement de terre, ils se trouvaient tous à l’abri, à l’ambassade US qui est construite selon les normes anti-sismiques, à l’exception de deux hommes qui se trouvaient à l’hôtel Montana et qui auraient été blessés.
Le général Keen a donné de nombreuses interviews à la presse états-unienne, qui a multiplié les reportages et émissions à propos des opérations de secours. Il a souvent fait mention de sa présence à Port-au-Prince durant le séisme, mais jamais des motifs de cette présence.
Parmi les objectifs de l’exercice militaire figurait le test d’un nouveau logiciel permettant de coordonner les efforts humanitaires des ONG et des armées. Dans les minutes qui ont suivi la catastrophe, ce logiciel a été mis en ligne et 280 ONG s’y sont inscrites.
Il est légitime de se demander si ces coïncidences sont ou non l’effet du hasard.
Voir la vidéo suivante de National Geographic sur l’usage de l’arme sismique (extrait):
http://www.youtube.com/watch?v=YEiGmt1QFfY
Tremblement de terre, invasion américaine et gigantesques gisements pétrolier…
Haïti regorge de pétrole affirment Daniel et Ginette Mathurin
« Une piscine olympique comparée à un verre d’eau, voilà la comparaison pour montrer l’importance des gisements de pétrole haïtien comparés à ceux du Venezuela » !
Les scientifiques Daniel et Ginette Mathurin indiquent que le sous sol haïtien est riche en hydrocarbures et en combustibles fossible qui ont été répertoriés par des spécialistes étrangers et haïtiens. » Nous avons relevé 20 sites pétrolifères « , lance Daniel Mathurin précisant que 5 d’entre eux sont jugés de grande importance par les spécialistes et les politiques.
Le Plateau central, notamment la région de Thomonde, la plaine du cul-de-sac et la baie de Port-au-Prince regorgent d’hydrocarbures, dit-il ajoutant que les réserves pétrolifères d’Haïti sont plus importantes que ceux du Vénézuela. " Une piscine olympique comparée à un verre d’eau voilà la comparaison pour montrer l’importance des gisements de pétrole haïtien comparés à ceux du Vénézuela ", explique t-il.
Le Vénézuéla est l’un des plus grands producteurs mondiaux de pétrole.
Daniel Mathurin révèle que des enquêtes de plusieurs gouvernements antérieurs ont permis de vérifier l’existence de ces importants gisements de pétrole. Il rappelle qu’un document du parti Fanmi Lavalas au pouvoir en 2004, avait précisé les nombreux sites d’hydrocarbures en Haiti.
Selon Daniel et Ginette Mathurin, la région des lacs, avec des villes comme Thomazeau et Cornillon, renferme d’importants gisements de pétrole.
Interrogée sur la non exploitation de ces sites, Ginette Mathurin a précisé que ces gisements sont déclarés réserves stratégiques des Etats Unis d’Amérique. Tout en faisant état de son imcompréhension d’une telle situation, elle rappelle que la caraïbe est considérée comme l’arrière cour des Etats Unis.
Cependant Daniel Et Ginette Mathurin indiquent que le gouvernement américain avait en 2005 autorisé l’exploitation des réserves stratégiques des Etats Unis. Cette porte doit être utilisée par les politiques haïtiens pour lancer des négociations avec des compagnies américaines dans la perspective de l’exploitation de ces gisements ajoute Daniel Mathurin.
Les spécialistes soutiennent que le gouvernement de Jean Claude Duvalier avait vérifié l’existence d’un important gisement de pétrole dans la baie de Port-au-Prince peu de temps avant sa chute.
De plus, Daniel et Ginette Mathurin révèlent que l’Uranium 238 et 235 et le zyconium existent en gisement dans plusieurs régions notamment à Jacmel. L’Uranium est utilisé dans les réacteurs nucléaires pour la production d’energie électrique.
Notons qu’en plus des réserves pétrolifères qui pourraient être supérieures à celles du Vénézuela, d’importants gisements d’or et de cuivre et surtout des ressources en iridium, matériaux extrêmement résistants et utilisé dans l’industrie de l’armement (protection des têtes de missiles balistiques intercontinentaux) font d’Haïti un point fort intéressant.
Source: http://www.haitiwebs.com/forums/business/48498-haiti_regorge_de_petrole_affirment_daniel_et_ginette_mathurin.html
MONSANTO A L’ASSAUT DE HAITI : OFFENSIVE OGM, DEUXIEME SEISME MEURTRIE…
Monsanto en Haïti : un nouveau tremblement de terre !
par Jessica Nadeau
Jeudi, 03 juin 2010
Des organisations d’agriculteurs haïtiens, appuyés par des groupes québécois et canadiens, dénoncent la multinationale Monsanto, qui «profite» du tremblement de terre pour s’implanter dans le pays dévasté grâce à un don de 475 tonnes de semences de maïs et légumes hybrides distribués aux agriculteurs haïtiens par l’Agence américaine d’aide internationale (USAID).
Un «don» considéré comme un «cadeau mortel» par Chavannes Jean Baptiste du Mouvement paysan de Papaye (MPP), qui lance un appel à la solidarité internationale pour dénoncer «Monsanto et ses complices» à travers l’organisme Mouvement paysan international Via Campesina.
«Monsanto profite de la catastrophe qui est arrivé chez nous et de l’ignorance des paysans, explique l’agronome de réputation en entrevue téléphonique avec RueFrontenac.com Chez nous, jamais on n’avait entendu parler de Monsanto et de ses produits agro-toxiques avant le tremblement de terre. Et soudain, ils débarquent avec leur cadeau empoisonné, leur cadeau mortel qui attaque l’environnement, la biodiversité, qui empoisonne l’eau des puits et les micro-organismes dans le sol. Et ils disent qu’ils viennent nous aider...»
Malgré la situation très difficile qui sévit en Haïti depuis le tremblement de terre du 12 janvier, les paysans haïtiens ne sont pas intéressés à obtenir de l’aide de Monsanto, le géant américain qui se spécialise dans les OGM et qui est à l’origine du fameux «agent orange» utilisé pendant la guerre du Vietnam.
Au contraire, plusieurs d’entre eux estiment que l’arrivée de maïs et de légumes hybrides offerts par Monsanto portera atteinte à l’agriculture locale à long terme et évoquent même la «fin de l’agriculture» en Haïti.
«Que ce soit des semences OGM ou des semences hybrides, pour nous, c’est du pareil au même, répond Chavannes Jean Baptiste. Les conséquences vont être très nocives car la pollinisation va détruire les semences locales et donc va tuer l’agriculture paysanne.»
«Le nouveau tremblement de terre»
Il affirme par ailleurs qu’Haïti n’a pas de laboratoires de contrôle pour vérifier la qualité des semences offertes par Monsanto et il redoute plus que tout d’avoir à «traiter avec des produits hautement toxiques interdits aux États-Unis et qui vont nous empoisonner, en plus de tous les malheurs que l’on vit déjà».
Malgré la situation très difficile qui sévit en Haïti depuis le tremblement de terre du 12 janvier, les paysans haïtiens ne sont pas intéressés à obtenir de l’aide de Monsanto. L’agronome va même jusqu’à évoquer la catastrophe pour comparer l’ampleur des dommages. «Monsanto, c’est le nouveau tremblement de terre. Nous avons eu 300 000 morts en janvier. Mais si Monsanto réussit à détruire les semences locales et la biodiversité et à nous empoisonner à petites doses, ce sera encore pire.»
Il dénonce ce projet criminel et entend bien faire entendre sa voix en organisant une immense marche dans les rues de Hinse en Haïti vendredi.
«Nous allons faire une grande marche avec quelque 10 000 paysans, nous allons distribuer des semences locales pour informer les paysans des dangers des semences hybrides que Monsanto est déjà en train de distribuer un peu partout dans les boutiques agricoles. Monsanto trompe les paysans haïtiens. On leur dit que les semences ont un meilleur rendement, mais ce qu’on ne leur dit pas, c’est que ces semences doivent être accompagnées d’engrais chimiques et de pesticides - produits vendus par Monsanto.»
Solidarité québécoise et canadienne
Leur appel de solidarité a été entendu par plusieurs groupes québécois et canadiens qui supportent l’initiative des agriculteurs haïtiens. Ils se regrouperont vendredi matin devant le bureau du consulat d’Haïti, boulevard René-Lévesque à Montréal.
«Ce soi-disant "don" est une atteinte aux agriculteurs haïtiens et à la survie de leurs variétés locales», précise Benoît Girouard de l’Union paysanne dans un communiqué écrit conjointement avec les autres supporteurs du mouvement paysan haïtien.
«La souveraineté alimentaire ne peut pas s’acquérir par des semences hybrides ou génétiquement modifiées», précise à son tour Sébastien Rioux de l’organisation HAÏTI, une semence un pays. Nous dénonçons grandement l’envoi de semences provenant de la compagnie Monsanto, qui mettra en péril la pérennité de l’agriculture haïtienne.»
Quelque 60 tonnes de graines de maïs, de choux, de carottes, d’oignons, de tomates et d’épinards ont déjà été envoyées par Monsanto au début du mois de mai.
«Monsanto veut envoyer ses semences en Haïti pour assurer son propre avenir, non pas l’avenir des agriculteurs haïtiens », dit Lucy Sharratt, coordinatrice du Réseau canadien d’action sur les biotechnologies (RCAB), qui dénonce notamment la «dépendance accrue» future des paysans envers la multinationale, ses semences et ses produits chimiques.
La réponse de Monsanto
Pour sa part, Monsanto affirme sur son site Web que «le ministre de l’Agriculture haïtien a approuvé notre don et nous a assuré que les graines sélectionnées étaient appropriées pour les conditions de culture et les pratiques agricoles en Haïti».
Quelque 60 tonnes de graines de maïs, de choux, de carottes, d’oignons, de tomates et d’épinards ont déjà été envoyées par Monsanto au début du mois de mai. Le reste devrait suivre dans les semaines qui suivent. L’envoi et la distribution sont orchestrés en Haïti par le projet WINNER de l’Agence américaine d’aide internationale (USAID), qui donne les semences aux marchés d’association d’agriculteurs qui, eux, pourront vendre ces graines à moindre coût aux agriculteurs locaux.
Le projet WINNER (USaid) et Monsanto estiment qu’ils pourront rejoindre quelque 10 000 agriculteurs haïtiens cette saison.
Affaire à suivre…
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