Sunday, January 25, 2009

LE COTON GENETIQUEMENT MODIFIE: LE CHEVAL DE TROIE DES MULTINATIONALES POUR OGM-ISER L'AGRICULTURE EN AFRIQUE


Les enjeux et dangers du coton génétiquement modifié (GM)


Le coton génétiquement modifié (GM) imposé et frauduleusement introduit au Mali et dans la sous-région par les Multinationale Américaines/Occidentales de biotechnologie ( Monsanto, Dow Agro Sciences, Syngenta) - avec le soutien et l’appui de l’administration Américaine - est une véritable politique génocidaire économique, sociale et écologique, avec comme objectif machiavélique le contrôle total de la filière et de toute la chaine alimentaire au Mali et dans la sous-région.

Comme écrit GRAIN dans son rapport sur les enjeux du coton GM en Afrique de l’Ouest : source: www.grain.org

« Le coton Bt est le cheval de Troie des multinationales ; leur porte d’entrée en Afrique de l’Ouest, pour assurer leur mainmise sur les semences cotonnières, et, éventuellement, pour contrôler toute l’agriculture de la sous-région. Le but est d'introduire en Afrique de l'Ouest les cultures génétiquement modifiées brevetée.

Les compagnies d'agrochimie les plus importantes dans le monde et le gouvernement des
Etats-Unis s’empressent d'introduire en Afrique de l'Ouest, les cultures génétiquement modifiées, à commencer par le coton. Les dangers liés à cette agriculture et les controverses qu’il a soulevés, tant sur le plan scientifique, économique, socioculturel qu’éthique sont si énormes que les débats font rage partout dans le monde."

"La filière coton est bien organisée dans tous les pays de l’Afrique de l’Ouest, et les multinationales veulent en profiter. Le coton est une espèce essentielle pour la région, et il est déplorable que les chercheurs du secteur public jouent avec le gagne-pain des citoyens, car les technologies qu'ils apportent n'ont rien à offrir aux agriculteurs, sauf une plus grande dépendance vis-à-vis des compagnies étrangères … »

« Monsanto, Syngenta et Dow Agro Sciences, soutenus par l’USAID, ont élaboré avec le gouvernement du Mali, des plans pour remplacer dans les cinq prochaines années [2004-2009] le coton local par des variétés transgéniques. Le coton est le principal produit d’exportation du Mali, et pourtant, ni les agriculteurs, ni les exportateurs, ni le public ne sont au courant de ces plans."

"Les chercheurs de l'Institut d'Economie Rurale sont en train de mettre la dernière touche au projet quinquennal qui doit développer et commercialiser le coton transgénique avec l’USAID, Monsanto, Syngenta et Dow Agrosciences. D'après les termes de l'accord, les essais au champ de coton transgénique Bt importé commenceront en 2004. Le projet est en train d'être négocié, sans que les agriculteurs maliens producteurs de coton, qui sont le plus menacés par le transfert imminent de la technologie de modification génétique n’aient été consultés, alors que la Convention sur la diversité biologique ratifiée par
tous les pays d’Afrique de l’Ouest, oblige à l’information du public."

"Dans une étude collective sur les résultats probables de l'introduction du coton Bt en Afrique de l'Ouest, GRAIN a démontré que cette technologie est absolument inappropriée pour les agriculteurs de la région. Contrairement à ce que ses champions prétendent, le coton Bt n’est pas en mesure de réduire l'usage des pesticides, et ne fournira aucun avantage économique aux agriculteurs. Entre temps, l’USAID promet des millions de dollars pour les programmes d’OGM au Mali, si le pays accepte le coton transgénique.”

Les dangers du coton GM

Le coton Bt est un cadeau empoisonné : Quand les pratiques paysannes deviennent des actes criminaux


En général, les semences de coton ne sont pas vendues dans la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest; elles sont distribuées gratuitement. Pour les paysans, les semences leur appartiennent dans la mesure ou elles sont issues de leurs champs, et dans la mesure ou les paysans ont déjà payé des cotisations pour la sélection des variétés cotonnières. De plus, les paysans ont l’habitude d’échanger leurs semences avec leurs voisins, leurs amis et les membres de leur famille. Or, l’introduction du coton Bt va faire basculer ces pratiques traditionnelles. Les paysans vont être obligés de payer les semences et de signer le fameux contrat d’utilisation de technologie de Monsanto. Ce contrat est basé sur certains points essentiels :

- L’agriculteur ne peut pas conserver de semences pour les replanter.

- Il est interdit à l’agriculteur de fournir des semences à quiconque.

- L’agriculteur devra payer 120 fois la redevance due pour l’utilisation de la technologie, plus les amendes légales si il ne respecte pas le contrat

Coton Bt et la contamination : La boîte de Pandore

Le coton Bt n’est pas visiblement différent du coton conventionnel, et le mélange est alors inévitable. Ainsi des quantités importantes de coton Bt pourront se glisser facilement dans les stocks de coton conventionnel. La contamination peut aussi se produire à travers le croisement des cotonniers transgéniques et ceux conventionnels, facilité par les insectes pollinisateurs. La contamination a de lourdes conséquences :

- Une fois que le transgène est introduit dans l’environnement, il est difficile, si non impossible de le retirer, si des effets nocifs pour la santé humaine et l’environnement sont découverts.

- Monsanto détient des brevets sur les transgènes du coton Bt et elle réclame des droits de propriété intellectuelle sur toutes plantes contenant ces transgènes, même si ils ont été intégrés dans des plantes par un flux de gènes involontairement.

- Un flux de gènes peut se produire entre le coton Bt et les variétés locales ou espèces sauvages de coton, importantes réserves de biodiversité

- La contamination par le coton Bt pourrait compromettre toute production de coton biologique de la sous-région car les critères de la certification biologique interdisent les OGM.

Malgré ces risques, l’IER, USAID, Monsanto, Syngenta et Dow Agrosciences viennent de conclure (en 2004) un plan de 5 années pour l’introduction et le développement du coton Bt au Mali et dans la sous-région. Source: www.grain.org

Coton GM : Une arme pour le contrôle de l’agriculture vivrière et de la chaine alimentaire au Mali et dans la sous-région.


« Enfin, la dernière, et peut-être la principale question que posent les OGM en Afrique concerne le « brevetage du vivant », c'est-à-dire l'appropriation par le secteur privé du patrimoine variétal africain. Si l'identification d'un gène ou d'une séquence génétique est considérée comme une découverte (c'est-à-dire non brevetable), la mise en évidence de sa fonction (l'introduction réussie du nouveau gène) est considérée comme une invention et permet, à ce titre, le dépôt d'un brevet. Ainsi, chaque OGM est « breveté » et nombre de pays du Sud craignent une « confiscation du vivant » par les pays du Nord, ou plus exactement par leurs multinationales. Là est le principal enjeu des années à venir. »


Source: Jeune Afrique L'Intelligent 2004

Malgré les dangers liés aux OGM ci-haut résumé, Monsanto et d’autres Multinationales Américaines/Européennes de biotechnologie introduisent frauduleusement le coton GM au Mali et dans toute la sous-région, avec l’appui et le soutien de l’administration Américaine et la complicité du gouvernement Malien.

Compte tenu de ce qui précède, il est donc urgent de sensibiliser les cotonculteurs et les populations Maliennes/africaines sur les dangers et les conséquences lies aux OGM afin de prévenir le génocide économique, social et écologique qui se prépare au Mali et dans toute la sous-région.

Pour lire le rapport de GRAIN, cliquer sur le lien du titre ci-dessus.