Friday, August 24, 2012

PILLAGE DE L'OR AU BURKINA FASO


L’or du Burkina pillé par les sociétés minières




Du 6 au 9 février dernier des experts se sont rencontrés en Afrique pour se pencher sur l’exploitation des mines et leurs contributions au développement. Ce Salon des mines a rassemblé 7 200 décideurs miniers. Ils sont parvenus à la conclusion que l’exploitation des ressources minières ne profite pas aux africains. Le Burkina qui est entré dans le cercle des pays miniers et présent à ce Salon vit le pillage. En 2011, L’Institut Fraser, un cabinet canadien spécialisé dans l’étude économique, a classé, dans sa dernière enquête annuelle (2010-2011), le Burkina Faso au 6e rang en Afrique en terme de potentiel minier.


L’institut a déclaré qu’environ un cinquième de la surface du Burkina Faso repose sur des ceintures de roches vertes, un environnement géologique similaire à celui des pays voisins du Ghana et du Mali. Au cours des cinq dernières années, sept nouvelles mines d’or ont été mises en production au Burkina Faso. Aujourd’hui, avec ce boom minier le Burkina rivaliserait avec ses voisins notamment le Ghana et le Mali. Depuis 2009, le produit d’exportation dominant est l’or détrônant ainsi le coton qui était resté pendant longtemps le principal produit exporté. Selon les chiffres publiés par les sociétés minières la production d’or qui atteignait 5,5 tonnes en 2008, s’est élevée à 11,7 tonnes en 2009, générant des recettes d’exportation de 177 milliards de francs CFA et une contribution au PIB de l’ordre de 4 % ; contre 121 milliards de francs CFA pour le coton.

La production d’or au Burkina Faso devrait augmenter de 32% en 2011 et s’établir à 33,7 tonnes contre 25,6 tonnes l’année précédente et 11,7 tonnes en 2009, selon le ministère en charge des Mines. Mais ce boom minier ne parvient pas à profiter au pays encore moins aux populations locales. Selon le Sénégalais Mouhamadou Niang de la Banque africaine de développement (BAD), le continent africain détient plus du tiers des réserves mondiales de minerais. Une proportion qui monte à plus de 70 % pour certaines ressources comme le fer, le manganèse, le platine ou le bauxite. Malgré ce potentiel, l’Afrique représente moins de 10 % de la production mondiale minière. Les participants ont dénoncé la faible production et surtout les évasions fiscales et le pillage des mines africaines. Le Ghana par exemple produit de l’or depuis près d’un siècle. Et en dépit de cette longue expérience, les mines pèsent moins de 2 % dans l’économie nationale.

En RDC, l’un des pays très riches en ressources minières en proie à des guerres et au pillage, l’activité minière ne contribue qu’à 3,6 % du PIB et n’a injecté que 274 millions d’euros dans les caisses de l’État en 2007. La production de la compagnie katangaise Gécamines est passée de plus de 450 000 tonnes de cuivre à la fin des années 1980 à 21 000 t en 2011. Son voisin Zambien, avec sa « ceinture de cuivre », ne fait pas mieux. Le secteur minier ne représente que 1,3 % de son économie, tandis que les recettes minières n’ont rapporté que 367 millions d’euros en 2008, avant l’instauration de nouvelles taxes. A la capitale Zambienne Lusaka, les techniques d’évasion fiscale des groupes Glencore et First Quantum, ont défrayé la chronique en juin dernier. Même l’Afrique du Sud, l’un des pays du globe les mieux dotés en minerais (avec des réserves valorisées à 1 900 milliards d’euros) n’est pas épargnée. Ses revenus miniers diminuent chaque année. Dans les années 1970, les mines contribuaient à 21 % du PIB et à plus de 600 000 emplois. Une contribution qui est passée à 6 % du PIB avec 400 000 salariés. Face à cette situation tous les pays qui ont pris part à ce salon ont demandé des révisions des codes miniers et des audits des contrats en cours d’exécution.

Les États veulent augmenter les taxes et royalties, bénéfiques pour les caisses publiques, mais pas seulement. Sous la pression des populations, notamment en période électorale et surtout de la Banque Mondiale, leur objectif prioritaire est de favoriser l’emploi, la sous-traitance, les infrastructures et la transformation locale. Pour parvenir à leurs fins, en pesant sur la stratégie des miniers présents sur leur sol, les États prennent des actions dans le capital des sociétés minières. À Bamako les autorités entendent faire passer leur participation de 15 % à 25 %, tandis qu’à Conakry l’État s’adjuge 15 % d’actions gratuites.

Franck Régis Tapsoba

MUTATIONS N. 7 de mars 2012, Mensuel burkinabé paraissant chaque 1er du mois (contact : Mutations.bf@gmail.com)

Monday, August 20, 2012

PILLAGE DE L'OR MALIEN et AFRICAIN...


« Il n’est plus possible que des matières premières continuent à dormir, sous prétexte que leur exploitation bouleverserait le mode de vie de ceux qui ont la chance de vivre où elles se trouvent. Si des peuples, demeurés arriérés, ne peuvent ou ne veulent s’occuper de leur mise en valeur, d’autres peuples plus entreprenants viendront le faire à leur place de gré ou de force. » 

Ainsi parlait, en 1951, un ouvrage consacré aux ressources minières de la France et de ses colonies.

Un demi-siècle plus tard, les « peuples entreprenants » – incarnés par une poignée de firmes occidentales soutenues par la Banque mondiale – ne se privent guère, en effet, d’exploiter l’or africain et de bouleverser le mode de vie des populations locales : cadences infernales, normes de sécurité inexistantes, mouvements syndicaux réprimés, pollution catastrophique, etc.

Ces firmes privées, tentaculaires, exploitent aujourd’hui 80 % des gigantesques gisements africains. Liées à des trafiquants d’armes, à la famille Bush, à la CIA ou au lobby nucléaire, on les retrouve au Mali, au Ghana, en Tanzanie, en Afrique du Sud et jusque dans les régions en conflit – comme en République démocratique du Congo –, où elles soutiennent parfois des mouvements armés. Elles sont si puissantes que l’ONU renonce à les sanctionner. Leurs bénéfices sont rapatriés dans des paradis fiscaux, tandis que les pays africains riches en or ne cessent de s’appauvrir…"  Extrait de: "L’Or africain: Pillages, trafics et commerce international" – Gilles Labarthe

PILLAGE DE L'OR AU MALI

Le Mali est classé parmi les trois pays les plus pauvres du monde, et en même temps est le 3ème plus grand producteur d'or en Afrique ( après l'Afrique du Sud et le Ghana) avec une production moyenne annuelle de 5O tonnes -  paradoxe tragique qui témoigne du pillage systématique de l'or du Mali...

En effet, le Mali détient d’énormes ressources aurifères comme en témoigne la récente inauguration de la mine d'or de Gounkoto - une des plus grande mine d'or du Mali - avec des réserves estimées à + de 5 millions d'onces (142 tonnes):

Lien de l'article:

http://www.malijet.com/actualite_economique_du_mali/48594-mali-randgold-inaugure-la-mine-d-or-de-gounkoto.html

D’après l’article, (je cite) « la combinaison de la mine d'or de Loulo, la plus importante du pays, et de Gounkoto formera l’une des plus grandes mines d’or en Afrique. Elle recèle des réserves estimées à un peu plus de 5 millions d’onces, soit 142 tonnes. D’après les chiffres du ministère des Mines malien, la production totale d’or du pays en 2011 a atteint 43,5 tonnes et représente 70% de ses revenus d'exportations. »

Si l’on prend le prix moyen de l’or en 2011 ($US 1000/once X 5 millions d’onces), cela fait plus de $US 5 milliards de valeur en réserve d’or pour la seule mine d’or de Gounkoto…! Hélas, toutes ses richesses aurifères sont systématiquement pillées par des multinationales étrangères avec la complicité de soi-disant "dirigeants" politiques ou valets locaux…

Rangold Ressources - une multinationale Sud Africaine - détient 80% et l'Etat Malien 20% des parts de la mine d'or de Gounkoto, conformément au Code Minier malien rédigé par des "experts" de la Banque Mondiale! Comment le Mali peut-il permettre à la Banque Mondiale de rédiger son Code Minier et donc de piller les ressources aurifères et minières du Mali en toute "légalité" et donc en toute impunité...?

Je trouve scandaleux et révoltant que l’or du Mali puisse ainsi être pillé en toute « légalité » pendant que des millions de Maliens croupissent dans la pauvreté et dans la misère la plus abjecte!

Les Maliens doivent revoir et rédiger le Code Minier en leur faveur et revoir et renégocier tous les contrats miniers à la loupe et effectuer des audits indépendants de toutes les entreprises aurifères qui exploitent et pillent l'or du Mali en toute "légalité"...

De plus, le Mali ainsi que les autres pays africains producteurs d'or doivent nationaliser toutes leurs mines d’or et autres ressources minières ( pétrole, diamants, cuivre, bauxite, uranium, etc.). En effet, si toutes les mines d’or et autres ressources minières du Mali et de l'Afrique étaient nationalisées et bien gérées, les richesses aurifères et minières pourraient servir non seulement au développement socio-économique du pays et du continent, mais à l’indépendance économique et financière et donc politique du Mali et de l'Afrique.

En effet, Le combat pour l’indépendance politique du Mali et de l'Afrique passe inéluctablement par l’indépendance économique et financière. Il n y a pas d’indépendance politique possible sans indépendance économique et financière. Et le Mali - et l’Afrique dans son ensemble - est loin d’avoir acquis son indépendance économique et financière, comme en témoigne l’humiliante dépendance totale des gouvernements et des pays Africains vis-à-vis des soi-disant « donateurs » ( FMI, Banque Mondiale, etc.) qui continuent à dicter et à imposer des politiques économiques suicidaires qui créent et maintiennent les pays africains dans le cycle vicieux et meurtrier de la soi-disant « aide », de la « dette », de la pauvreté et de la misère sans fin...

Ressources aurifères en Afrique: quelques statistiques...

- 50% des réserves mondiales d’or!

Production annuelle: ¼ de la production mondiale annuelle (600T) = 20 millions d’once = $US 15 - 20 milliards 

D'après un rapport publié sur le sujet, "La valeur financière des gisements africains de matières premières, connus à ce jour, s’élève à 46 200 milliards de dollars ! Un patrimoine largement suffisant pour faire de ce continent une des premières puissances mondiales. Avec 12% de cette richesse, l’Afrique pourrait financer des d’infrastructures du niveau Européen...Pourquoi l’Afrique ne parvient-elle pas à valoriser une telle richesse qui équivaut à 13 fois le revenu annuel de la Chine ?source: http://www.kametrenaissance.com/arnaque-juniors-mini%C3%A8res-afrique.html

En nationalisant toutes ses ressources aurifères et minières, l’Afrique pourrait créer sa propre Banque Centrale (indépendante) et battre sa propre monnaie basée sur ses réserves d’or et autres ressources minières, et ainsi financer son propre développement et se libérer du diktat du FMI/BM et autres créanciers/prédateurs et de la servitude...

Je vous invite à regarder le documentaire suivant sur le pillage de l'or au Mali - Le prix de l’or – Camille Devitry:

http://www.dailymotion.com/video/xm4taw_le-prix-de-l-or-les-ge-ne-rations_travel

Je vous invite aussi à lire le rapport suivant rédigé par la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) sur le pillage de l'or au Mali:

http://www.fidh.org/IMG/pdf/Ml477f.pdf

A lire aussi l'article suivant sur le pillage de l'or au Mali:

La mafia fait main basse sur les mines d’or du Mali


A lire une entrevue du cinéaste/réalisateur du documentaire Mali d'or - Eric Pauporté - sur l'exploiation de la mine d'or de Morila au Mali::

http://www.michelcollon.info/IMG/article_PDF/article_a2826.pdf

Je vous recommande aussi le livre suivants sur le pillages de l'or au Mali et en Afrique:

L’Or africain: Pillages, trafics et commerce international – Gilles Labarthe




http://atheles.org/agone/dossiersnoirs/lorafricain/index.html



Friday, August 17, 2012

12 YEAR OLD EXPLAINS THE FRAUDULENT WORKING OF THE CANADIAN BANKING SYSTEM



MUST WATCH!

Link below:

http://canadianawareness.org/2012/04/12-year-old-girl-explains-the-crimes-of-the-canadian-banking-system/

Also read the following article by Helen Brown on the fraudulent (private) Canadian Banking System:

http://www.huffingtonpost.com/ellen-brown/canada-austerity_b_1394179.html


As Goethe rightly said: " None are more hopelessly enslaved than those who falsely believe to be free."