Tuesday, May 11, 2010

OXFAM A LA SOLDE DE MONSANTO ET DU LOBBY OGM...


Lettre ouverte à Oxfam America relative à son soutien déclaré aux OGM

Une trentaine d’organisations engagées dans un mouvement global pour l'agriculture, l'environnement, et la justice sociale ont entrepris d’interpeller Oxfam America, quant à sa prise de position en faveur des biotechnologies, «présentées comme une solution viable pour lutter contre la pauvreté dans les pays en développement». Ceci sur la base d’un livre récemment publié sur le coton Bt, mais aussi du fait qu’«Oxfam America semble vouloir offrir ses bons offices comme facilitateur de recherches indépendantes sur le coton Bt en Afrique de l'Ouest».

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Chers messieurs Hobbs et Offenheiser

Membres du mouvement pour la justice économique et la souveraineté alimentaire, nous vous écrivons pour vous exprimer notre vive préoccupation quant à la récente prise de position publiée par Oxfam America en faveur des biotechnologies, présentées comme une solution viable pour lutter contre la pauvreté dans les pays en développement.

Nous avons jugé nécessaire de vous écrire non seulement en raison d'un livre récemment publié, mais aussi parce que Oxfam America semble vouloir offrir ses bons offices comme facilitateur de recherches indépendantes sur le coton Bt en Afrique de l'Ouest, avec le soutien de la Fondation Gates.

Récemment publié, « Biotechnology and Agricultural Development: Transgenic Cotton, Rural Institutions and Resource-Poor Farmers », présente les résultats d'un projet d'Oxfam-America financé par la Fondation Rockefeller. Le livre, édité par Robert Tripp, évalue les impacts socio-économiques du coton génétiquement modifié sur les petits agriculteurs en Inde, Chine, Colombie et Afrique du Sud. Bien que le livre affirme sa neutralité sur les biotechnologies, il nous apparaît très biaisé en faveur des cultures transgéniques. Sa conclusion «les cultures transgéniques offrent d'énormes possibilités», n’est pas seulement en contradiction avec plusieurs grandes évaluations menées par l'Évaluation internationale de l'Agriculture, de la science, la technologie et du développement (IAASTD) et l'Organisation des Nations Unies pour le développement (PNUD), elle ignore aussi une importante littérature scientifique sur le sujet.

En tant que collègues qui partageons les principes de la mission d'Oxfam d’«influencer les puissants pour assurer que les pauvres puissent améliorer leurs conditions de vie», nous sommes profondément troublés que l'étude et ses conclusions scientifiquement discutables (au mieux), soutiennent à tort des pratiques qui entravent plutôt qu’elles contribuent à la lutte contre la faim et la pauvreté et pour la justice sociale. La publication trahit le dynamique mouvement mondial qui défend une agriculture écologiquement durable et socialement juste, libre de tout contrôle des multinationales agro-alimentaires.

Après examen, cette publication nous paraît problématique pour les raisons suivantes, que nous avons élaborées sur cette lettre :
- Elle prétend faussement être neutre, alors qu’elle approuve les cultures génétiquement modifiées.
- Elle est incomplète et fait un usage sélectif des informations disponibles pour arriver à une conclusion favorable aux OGMs.
-Elle met l'accent sur les cultures GM comme une solution pour aider les pauvres et les petits agriculteurs a sortir de la pauvreté.

Approbation déguisée des biotechnologies

Le livre prétend avoir une position neutre sur le coton Bt et que l'étude se «place en dehors du débat polarisé. » L'auteur affirme avec force que «son focus étroit ne permet pas de juger que les cultures transgéniques soient bonnes ou mauvaises, appropriées ou inappropriées. » Pourtant, les avantages du coton Bt sont omniprésents tout au long du livre.

Par exemple: «Le coton transgénique produisant des toxines insecticides est une technologie très efficace dans la bataille pour le contrôle des dégâts dus aux ravageurs du coton», et «La technologie s'est avérée généralement efficace à fournir une protection supplémentaire contre plusieurs importants ravageurs du coton. »

Chaque chapitre présente des affirmations peu étayées, telle que celle pour l'étude de cas sur la Chine : « Le coton Bt a apporté une contribution significative à la production de coton chinois... La nouvelle technologie fournit une protection efficace contre les insectes et a permis aux agriculteurs d'accroître leur productivité. » Selon le livre, en Afrique du Sud, «La recherche a montré clairement que la technologie du coton Bt fonctionne. » Les auteurs concluent qu’en Inde « les hybrides Bt contribuent à la productivité du coton. » Même si le chapitre sur la Colombie adopte une approche plus mesurée en rapportant : «Il n'est pas possible d'attribuer la totalité des gains de productivité des producteurs de Bt à la technologie transgénique, mais il semble bien qu'elle a apporté une contribution positive à ceux qui ont été capables de l'utiliser. »

Aucune de ces réponses ne peut être considérée comme neutre. En outre, en lieu de neutralité, le peu de données prises en compte sur une question pourtant très documentée indique un parti pris évident.

Recherche incomplète utilisant les données de manière sélective

Le livre omet des données empiriques essentielles et des analyses qui, si elles étaient prises en compte, conduiraient à une conclusion largement différente sur la productivité présumée et le succès du coton Bt. De plus, chaque étude de cas présente des résultats contradictoires.

L'ouvrage cite l'expérience des Makhathini Flats, en Afrique du Sud, comme l'exemple modèle qui « a été salué comme la preuve que les cultures GM peuvent bénéficier aux petits exploitants en Afrique. » Tous les observateurs avertis savent bien que Makhathini Flats est considéré comme un village Potemkine pour l'industrie de la biotechnologie, où les lobbyistes se ruent en délégation pour visiter une poignée d'agriculteurs soigneusement entretenus avec des scripts vantant les merveilles du coton Bt. Le livre prétend que «la majorité de la littérature a rapporté des taux d'adoption impressionnante et des retombées économiques positives. »

La manière dont les auteurs sont arrivés à une telle conclusion sur le succès du coton Bt est déconcertante.

L'étude ne tient pas compte de connaissances scientifiques importantes qui arrivent à des résultats sensiblement différents. Selon une étude de cinq ans sur des agriculteurs dans le Makhathini Flats, menée par Biowatch Afrique du Sud, la majorité des petits exploitants agricoles n’ont pas bénéficié du coton Bt. En fait, dans leurs efforts pour l'achat de graines de coton Bt, dont le coût est le double du prix des semences conventionnelles, les agriculteurs ont accumulé en moyenne 1 322 $ de dette. Sur les 36 agriculteurs étudiés, quatre seulement ont réalisé un bénéfice, alors que 80 pour cent n’ont pu rembourser leurs prêts.

Une autre étude publiée en 2006, dans la revue scientifique « Revue africaine de l'économie politique », a constaté que l'adoption généralisée de la technologie OGM dans la plaine Makhatini a été le résultat de l’absence de choix pour les agriculteurs. Le taux d'adoption a été élevé dans les premières années parce que les agriculteurs n'avaient pas d'autre option - une société a fourni à la fois le crédit et les semences.

Bien que le coton Bt était censé réduire la «dépendance des agriculteurs sur les pesticides, l'étude a révélé que ce n'était pas le cas en raison de l'apparition de ravageurs secondaires, comme le jassid. Ignorant ces résultats, le livre basé sur le projet d'Oxfam conclut : «La recherche a clairement démontré que la technologie coton Bt fonctionne et que tant les grands que les petits agriculteurs peuvent en profiter. »

Le chapitre sur la Chine cite une étude de 2002 et 2004 (Huang et al), qui note : «Les enquêtes agricoles au niveau des fermes dans le nord de la Chine montrent que l'adoption du coton Bt a augmenté les rendements de coton et a permis aux agriculteurs de réduire leur utilisation d'insecticide." Les auteurs n’ont cependant pas intégré les conclusions d'une importante étude de Cornell (2006) menée conjointement avec le Center for Chinese Agricultural Policy et l'Académie chinoise des sciences.

L'étude de Cornell a montré que sept ans après la commercialisation initiale de coton Bt en Chine, les bénéfices des producteurs de coton Bt ont rapidement diminué en raison de l'apparition de ravageurs secondaires. Un autre constat est que les cultivateurs de coton Bt ont dépensé davantage pour la lutte antiparasitaire secondaires que leurs homologues conventionnels : 16 $ par hectare pour les cultivateurs de Bt, contre 5,70 $ l'hectare pour les agriculteurs non Bt.

En 2004, les cultivateurs de coton Bt gagnaient 8 pour cent de moins que les autres en raison des coûts des semences Bt qui valaient le triple des semences conventionnelles. Il convient également de noter que même avant l'adoption du coton Bt, l'utilisation des pesticides chez les agriculteurs chinois était déjà très élevée en Chine, ce qui n'augure rien de bon pour les taux actuels.

Dans le cas de l'Inde, l'étude omet d'autres résultats qui contredisent ses conclusions. Les auteurs écrivent que «l'introduction du coton Bt a coïncidé avec une augmentation des rendements de coton et de la production. » Le résumé du livre explique que "bien que le BT coton contribue à l'augmentation des rendements, son objectif initial était de réduire le besoin d'insecticides ... Les producteurs de Bt pulvérisent moins fréquemment que les producteurs non-Bt pour les bollworms... Les cultivateurs Bt font un peu moins d’applications et utilisent des quantités moindres d'insecticides... »

Dans la première semaine de mars, Monsanto, le géant de l’agriculture biotechnologique reconnut devant la Commission d'agrément génétique (Genetic Engineering Approval Committee GEAC) de l'Inde, que les contrôles de terrain du coton en saison 2009 ont montré que le bollworm rose a développé une résistance au coton génétiquement modifiés, le coton Bollgard I, dans les districts d’Amreli, Bhavnagar, Junagarh et Rajkot, dans le Gujarat.

Cet aveu confirme les résultats de 2004 atteints par des scientifiques de l'Institut central de recherche sur le coton en Inde, qui a averti du risque de résistance des ravageurs aux variétés Bt dans un article publié dans la publication de l'Académie des Sciences de l’Inde. Les auteurs ont établi un modèle théorique pour prévoir le développement de résistance à chenilles due à la surexploitation du gène cry1Ac.

Dans un récent rapport présenté au Jairam Ramesh, le ministre de l'Environnement de l'Inde, avant l'aveu de Monsanto KR Kranthi de l'Institut central de recherche sur le coton, avait averti que les chenilles développaient une résistance. Le rapport a également averti que non seulement le coton Bt est devenu inefficace, il a également conduit à la détection de certains nouveaux ravageurs jamais rencontrés en Inde, qui causent désormais d'importantes pertes économiques.

Deux publications indiennes de renom, The Hindu et India Today, ont récemment établi que la productivité du coton a chuté de 560 kg par hectare en 2007 à 512 kg en 2009. Bien que l'étude d'Oxfam a estimé que «les producteurs Bt utilisent moins d'insecticides », les deux publications indiennes ont signalé une augmentation des dépenses de pesticides par les agriculteurs de coton, de 597 crore roupies en 2002 à 791 crore en 2009.

Le chapitre sur les expériences des agriculteurs avec le coton GM colombien conclut qu’il a apporté une contribution positive à ceux qui ont été capables de l'utiliser. Cette conclusion, cependant, n'est pas étayée par les données présentées par les auteurs. D'une part, si le coton Bt a été un tel succès, pourquoi le pourcentage de terres consacrées à la production a baissé de 70% en 2005 à 40% en 2009 ?

L'étude d'Oxfam reconnaît que les semences génétiquement modifiées n’ont pas permis de réduire de manière significative les investissements en pesticides, mais affirme que «le principal avantage de la technologie semble être l'augmentation du rendement. » Pourtant l’amélioration des rendements n’est pas uniforme dans les différentes zones étudiées. Comment alors les auteurs peuvent-ils conclure que le coton BT est un succès quand ils trouvent que les besoins en insecticide sont supérieurs pour les semences OGM qui coûtent trois fois le prix des semences traditionnelles? Avec un examen plus exhaustif et objectif de la vaste littérature disponible, le livre aurait abouti à des conclusions différentes.

Le Focus sur les OGM nous détourne des vraies solutions

Nous sommes troublés par le livre basé sur le projet d'Oxfam, non seulement en raison de son soutien voilé aux biotechnologies basées sur une recherche très sélective, mais aussi parce qu'il détourne l'attention des vraies solutions pour les petits agriculteurs, qui comprennent notamment des réformes structurelles et l'agro-écologie.

Nous sommes alarmés par l'accent mis sur la promesse des cultures transgéniques et par le plaidoyer pour un soutien institutionnel accru pour faciliter la mise en œuvre de ces technologies. L'étude conclut que «les cultures transgéniques peuvent apporter une contribution importante, mais même leurs partisans les plus ardents devraient convenir que beaucoup d'autres choses doivent être en place pour que les agriculteurs puissent tirer pleinement parti de la technologie. » Ce point rate le coche dangereusement si l'objectif est de parvenir à la viabilité des petits agriculteurs et au développement agricole.

Comme nous l'avons présenté dans cette lettre, le focus étroit d'Oxfam sur la performance économique et la productivité à court terme (basé sur des données erronées et sélectives), sans prendre en compte les externalités, ignore un certain nombre de contraintes pour les agriculteurs cultivant du coton Bt. Il va à l'encontre des propres conseils d'Oxfam selon lesquels les décideurs ont besoin de deux types d'informations pour peser les cultures transgéniques: les externalités et l'impact sur les agriculteurs et l'économie agricole.

Malheureusement, l'étude se concentre exclusivement sur les rendements et les bénéfices (à l'aide de données sélectives) et « ne constitue pas une évaluation rigoureuse de l'environnement, de la santé, et des questions de genre.» Pourtant, elle se contredit. Selon son Communiqué de presse du 18 mars, une innovation telle que les cultures transgéniques n'est pas simplement une solution technique, il s'agit d'une intervention avec des conséquences sociales, économiques, et politiques. Pourtant, aucun de ces effets ne sont pesés, comme la viabilité à long terme pour les petits agriculteurs, l'impact de l'utilisation accrue des insecticides sur leur santé, leurs familles et l'écosystème, le coût élevé des semences GM, et la dépendance sur les entreprises privées pour les semences.

Le livre dit encore : «La controverse exceptionnelle engendrée par les biotechnologies agricoles nous a poussé à nous poser les mauvaises questions et à nous engager dans les mauvais débats. » Pourtant, l'étude d'Oxfam rate la cible et détourne de plus en plus l'attention des vraies solutions comme celles d'études au plus haut niveau (IAASTD et ONU).

L'étude d'Oxfam ne conteste pas les conséquences de la dépendance des agriculteurs à des semences dont les prix sont fixés par trois sociétés multinationales. D'après le service national de statistiques de l'USDA, les prix des graines de soja biotech ont plus que doublé de prix de 2001 à 2009, passant de 23,90 à 49,60 $ le boisseau. Selon un rapport de Farmer to Farmer Campaign on Genetic Engineering, les redevances payées à Monsanto pour le gène Roundup Ready dans le soya trait ont aussi presque triplé dans la dernière décennie, passant de 6,50 $ en 2000 à 17,00 $ par sac en 2009.

Le focus étroit de l’étude ignore les inégalités structurelles rencontrées par les petits agriculteurs dans les pays du Sud, telles que le subventionnement massif des entreprises de l'agrobusiness dans l'UE et aux États-Unis, la libéralisation du commerce forcée et les héritages du colonialisme. Cette étude donne le feu vert aux biotechnologies, au lieu de remettre en cause le contrôle des entreprises sur nos systèmes alimentaires. Au lieu de promouvoir une approche holistique, intégrée sur le plan écologique en fonction des systèmes agricoles où des études importantes ont montré une multitude d’avantages sociaux, économiques et environnementaux, et sont très prometteuses dans la résolution de la crise alimentaire actuelle et des effets néfastes du changement climatique, Oxfam America salue la biotechnologie.

Conclusion

L’endossement des biotechnologies par Oxfam America présente un dangereux précédent d’utilisation de la société civile par l'industrie dans sa lutte pour imposer l'adoption des cultures génétiquement modifiées, en dépit de la forte résistance dans le monde entier. Le livre repose sur les résultats des projets d'Oxfam America et cet endossement choquant des cultures transgéniques, en parfaite ignorance de la diverse et volumineuse littérature sur le sujet, porte atteinte à la relation d’Oxfam avec ses alliés de longue date et sa réputation en tant qu'organisation indépendante.

Oxfam, avec cette étude, semble avoir pris le parti des multinationales agroalimentaires qui utilisent le coton pour promouvoir les cultures OGM globalement. Le coton Bt est un cheval de Troie pour les cultures OGM à venir, y compris le sorgho, le manioc, le maïs, le riz et toutes les cultures de base dans le monde.

Cette démarche irresponsable soulève également des questions quant à savoir si le soutien d'Oxfam America aux cultures OGM est le résultat des importants financements reçus de la Fondation Rockefeller et la Fondation Bill et Melinda Gates. La Fondation Rockefeller a fourni un soutien financier pour le livre d’Oxfam America Biotechnology and Development report. En novembre 2009, Oxfam America a reçu une subvention de 491.270 $ de la Fondation Bill et Melinda Gates « pour soutenir le suivi de l'impact du coton Bacillus thuringiensis en Afrique de l'Ouest. »

Ces deux fondations sont des explicites promoteurs des biotechnologies. La Fondation Gates a des liens importants avec Monsanto, le leader de la biotechnologie, qui a utilisé le principe des 'revolving doors' (personnel qui passe successivement de l’un a l’autre) avec les fondations et les agences gouvernementales, pour effacer les obstacles et atteindre sa position actuelle de leader sur le marché. Malheureusement, historiquement et aujourd'hui encore, la recherche et le développement agro-écologique ne reçoivent qu’une fraction de ce que la RD en biotechnologie reçoit, et que cette contrat avec la Fondation Gates perpétue.

Par ailleurs, Oxfam America soutient le Global Food Security Act de 2009, aussi connu sous le nom de loi Lugar Casey, et affirme qu'elle va «améliorer la sécurité alimentaire a long terme en investissant sur le long terme dans le développement agricole. » La section 202 de la loi inclut «la recherche sur les avancées biotechnologiques appropriés aux conditions écologiques locales, notamment la technologie OGM. » Ce projet de loi donne un traitement de faveur à la biotechnologie qui est contrôlée par deux ou trois entreprises, principalement par la société Monsanto, qui a investi plus de 8,6 millions de dollars pour le lobbying au Congrès l'année dernière en vue de faire passer cette loi Lugar Casey.

Oxfam America se livre à l'industrie des biotechnologies et à leurs extensions de fondations privées. Ce faisant, l‘organisation sacrifie ceux qu'elle s'est engagée à aider, y compris les petits agriculteurs, et tous ceux qui défendent la santé, la biodiversité et l'environnement. Nous espérons qu’Oxfam America rétracte sa position sur les biotechnologies et rejoigne le mouvement global pour l'agriculture, l'environnement, et la justice unis dans le monde entier pour demander la fin de la domination des entreprises transnationales et de la contamination de notre nourriture.

Cordialement,
Ont signé :
African Biodiversity Network
African Centre on Biosafety, South Africa
Biowatch, South Africa
Bharatiya Krishak Samaj/Indian Farmers Association, India
Cathy Rutivi, IAASTD Advisory Bureau Member, Sub Saharan Africa
Center for Food Safety, US
CNOP (Coordination Nationale des organizations Paysannes/ National Coordination of Peasant Organizations), Mali
Consumers Association of Penang (CAP),Malaysia
Development Research Communication and Services Centre (DRCSC), West Bengal, India
Earthlife Africa, South Africa
Food First, US
Global Village Cameroon(GVC), Cameroon
GRABE, Benin
GRAIN, Spain
Grassroots International, US
International Development Exchange (IDEX), US
Institute for Sustainable Development, Ethiopia
Surplus People's Project, South Africa
Kalpavriksh Environmental Action Group, India
Kalanjium Unorganised Worker's Union, India
Kalanjium Women Farmer's Association, India
Kheti Virasat Mission, Punjab, India
Dr Mira Shiva, Initiative for Health , Equity and Society, Diverse Women for Diversity, India
Ndima Community Services, South Africa
PLANT (Partners for the Land and Agricultural Needs of Traditional Peoples, US
Tamilnadu Resource Team, India
Tamilnadu Women's Collective, India
The South African Freeze Alliance on Genetic Engineering (SAFeAGE), South Africa
Safe Food Coalition, South Africa
Thamizhaga Vivasayigal Sangam/Farmers Association Of Tamil Nadu, India
The Oakland Institute, US
Vandana Shiva, Navdanya, India

Source: pambazuka

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