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Friday, June 12, 2009

OGM, MONSANTO ET LE GENOCIDE DES COTONCULTEURS INDIENS


Inde : Des milliers de cultivateurs se suicident, ruinés par les OGM

par Andrew Malone

source: http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=10882

10 novembre 2008

Daily Mail

Andrew Malone a rencontré les proches de Shankara Mandaukar, un cultivateur indien qui a choisi de mettre fin à ses jours, incapable de rembourser les dettes qu’il avait souscrites pour acheter des semences OGM. Certains estiment à 125 000 le nombre de paysans indiens qui auraient choisis eux aussi de mettre fin à leurs jours. Récolte après récolte, en raison des aléas climatiques mais également du rendement inférieur à ce que promettaient les vendeurs de semences, le fardeau de la dette accumulée a acculé ces hommes au désespoir.

Lorsque le Prince Charles a affirmé que des milliers de paysans indiens se suicidaient après avoir utilisé des OGM, il lui fut reproché de jouer sur la peur. En fait, comme le montre cette enquête, c’est encore pire que ce que l’on craignait.

Daily Mail, 3 novembre 2008

Les enfants étaient inconsolables. Prostrés dans le silence, sous le choc, et luttant pour retenir leurs larmes, ils se blottissaient contre leur mère, tandis que les amis et voisins préparaient le corps de leur père pour la crémation sur le bûcher embrasé, situé sur le sol craquelé et nu des champ derrière leur maison.

Tandis que les flammes consumaient le cadavre, l’avenir qui attend Gajanan, 12 ans et Kalpana, 14 ans est très sombre. Alors que Shankara Mandaukar avait espéré que son fils et sa fille auraient une vie meilleure grâce au boom économique que connaît l’Inde, ce qui les attend, c’est un travail d’esclave pour quelques centimes par jours. Désormais sans terre et sans toit, ils feront partie des plus pauvres, parmi les pauvres.

Shankara était un paysan respecté, un bon mari et un bon père, mais il s’est suicidé. Moins de 48 heures auparavant, et confronté à la perte de ses terres pour cause de dettes, il a bu un pesticide chimique.

Dans l’incapacité de payer l’équivalent de deux années de revenus, il était désespéré et ne voyait plus aucune issue

Sur le sol, on pouvait encore voir les traces qu’il avait laissées lorsqu’il se tordait, agonisant. D’autres paysans avaient regardé - sachant par expérience que toute intervention serait vaine - plié en deux sur le sol, hurlant de douleurs et vomissant.

Gémissant, il avait rampé jusque sur un banc devant sa petite maison située à 180 km de Nagpur en Inde Centrale. Une heure plus tard, tout son cessa et sa respiration s’est arrêtée. A 5 heures, ce dimanche la vie de Shandakar Mandaukar avait cessé.

Alors que les voisins se rassemblaient pour prier devant la maison familiale, Nirmanan Mandaukar, 50 ans, leur raconta comment elle était revenue précipitamment des champs pour trouver son mari mort. « C’était un mari aimant et attentionné » dit elle en pleurant. « Mais il n’en pouvait plus. L’angoisse psychologique était trop forte. Nous avons tout perdu. »

La récole de Shankara a été mauvaise deux fois. Bien sûr la famine et les épidémies font partie de la vieille histoire de l’Inde. Mais la mort de ce paysan respecté est due à quelque chose de bien plus moderne et sinistre : les plantes modifiées génétiquement.

On a promis à Shandakar comme à des millions d’autres paysans comme lui, des récoltes et des rentrées d’argent incroyables, s’il passait de la culture de semences traditionnelles à la culture de semences GM. Séduit par ces promesses de richesses futures, il a emprunté l’argent afin d’acheter des semences transgéniques. Mais les récoltes ne furent pas au rendez-vous et il se retrouva dans la spirale de l’endettement et sans revenu.

Shankara n’est qu’un de ces fermiers - on estime leur nombre à 125 000 - à se suicider à cause de cette offensive brutale qui utilise l’Inde comme champ d’essais pour OGM.

Cette crise appelée « Génocide OGM » par les militants a reçu un coup de projecteur lorsque récemment, le Prince Charles affirma que la question des OGM était « une question morale mondiale » et que le moment de mettre une fin à son avancée inexorable était venu.

S’adressant par vidéo à une conférence qui se tenait dans la capitale indienne New Delhi, il provoqua la colère des dirigeants des biotechnologies et de certains politiciens en condamnant « le taux vraiment effroyable et tragique de suicides chez les petits paysans indiens ayant pour cause... l’échec de nombreuses variétés d’OGM ».

En face du Prince, on trouve de puissants lobbyistes pro-OGM et des homme politiques importants qui prétendent que les plantes modifiées génétiquement ont transformé l’agriculture indienne en donnant des rendements plus élevés que jamais. Le reste du monde devrait choisir « l’avenir » et suivre cet exemple.

Alors qui dit la vérité ? Pour le savoir, je suis allé dans la « ceinture des suicides », dans l’état de Maharashtra.

Ce que j’ai découvert est extrêmement dérangeant et a de profondes implications pour les pays - y compris la Grande-Bretagne - où l’on débat pour savoir si on autorise ou pas la culture de semences manipulées par des scientifiques pour contourner les lois de la nature

Car même les chiffres officiels du Ministère Indien de l’Agriculture confirment que, dans un contexte de crise humanitaire immense, plus de 1000 paysans se suicident chaque mois.

Des petites gens de zones rurales, qui meurent dans une lente agonie. La plupart ingurgite de l’insecticide - une substance bon marché dont on leur avait pourtant promis lorsqu’ils furent obligés de cultiver des plantes GM coûteuses, qu’ils n’en auraient plus besoin.

Il apparaît qu’ils sont très nombreux à être endettés massivement auprès des prêteurs de fonds locaux, après avoir sur-empruntés pour acheter les semences OGM.

Pour les pro-OGM, les vraies raisons de ce chiffre épouvantable sont la pauvreté rurale, l’alcoolisme, les sécheresses et le « désespoir agraire ».

Mais comme j’ai pu le découvrir lors de mon voyage de 4 jours dans l’épicentre de la catastrophe, ce n’est qu’une partie de l’histoire.

Dans un petit village que je visitais, 18 paysans s’étaient suicidés après avoir été engloutis dans les dettes dues aux OGM. Dans certains cas, les femmes ont repris le ferme de leur mari défunt, mais pour finalement se suicider elles-mêmes.

Latta Ramesh, 38 ans but de l’insecticide, après une mauvaise récolte - deux ans après que son mari ne disparaisse lorsque les dettes OGM étaient devenues trop importantes. Elle a laissé un fils de 10 ans, Rashan, confié à des parents. La tante de la défunte, assise sans énergie à l’ombre près des champs, raconte « qu’il pleure lorsqu’il pense à sa mère ».

Village après village, des familles me racontent comment elles se sont endettées après qu’on les ait convaincues d’acheter des semences GM au lieu des semences de coton traditionnelles. La différence de prix est vertigineuse : 15 euros pour 100 grammes de semences OGM, par rapport à moins de 15 euros pour 100 kilos fois de semences traditionnelles

Mais les vendeurs ainsi que les représentants du gouvernement avaient promis aux paysans qu’il s’agissait de « semences magiques » avec de meilleurs plantes, sans parasites ni insectes.

En fait, dans une tentative pour promouvoir l’adoption des semences OGM, les variétés traditionnelles ont été interdites dans de nombreuses banques de semences gouvernementales.

Les autorités avaient un intérêt matériel dans la promotion de cette nouvelle biotechnologie. En essayant désespérément d’échapper à l’extrême pauvreté des années qui succédèrent à l’indépendance, le gouvernement avait accepté d’autoriser les nouveaux géants des biotechnologies comme le numéro un du marché, l’états-unien Monsanto à vendre leur nouvelles créations semencières

Déjà dans les années 80 et 90, l’Inde qui avait autorisé l’accès au marché du second pays le plus peuplé de la planète avec plus d’un milliard d’habitants, s’était vu garantir en contre-partie des crédits du fond Monétaire International, ce qui l’a aidé à lancé une révolution économique

Mais si des villes comme Mumbay et Delhi ont vécu un boum économique, la vie des paysans est retombée dans une période sombre.

Bien que la surface indienne plantée en OGM ait doublé en 2 ans - passant à 17 millions d’ha - pour de nombreux paysans, le prix à payer est terrible.

Les semences de coton GM, garanties protégées contre les parasites, se sont révélées ne pas être les semences magiques promises, mais ont été infestées par le vers de la capsule, un parasite vorace.

On n’avait pas prévenu les paysans non plus que ces variétés nécessitaient deux plus d’eau. C’est ce qui a fait la différence entre la vie et la mort. Avec l’absence de pluie, ces deux dernières années, les plantes GM ont tout simplement séché et sont mortes, laissant les paysans paralysés par les dettes et sans moyen pour les rembourser.

Comme l’argent a été emprunté à des prêteurs locaux à des taux d’usuriers, des centaines de milliers de petits paysans se sont vus perdre leurs terres lorsque les semences coûteuses ont été un échec.

Dans le passé, lorsqu’une récolte était mauvaise, les paysans pouvaient toujours conserver des graines et les replanter l’année suivante.

Par contre cela n’est pas possible avec les semences GM qui contiennent la technologie « Terminator », ce qui signifie qu’elles ont été modifiées génétiquement afin que la plante ne puisse plus produire de semences viables.

De ce fait, les paysans doivent chaque année acheter de nouvelles semences au même prix exorbitant. Pour certains il s’agit là aussi de la différence entre la vie et la mort.

Prenez le cas de Suresh Bhalasa, un autre paysan qui était incinéré cette semaine, laissant derrière lui une femme et deux enfants.

Lorsque la nuit fut tombée après la cérémonie et que les voisins se regroupèrent dehors, tandis que les vaches sacrées étaient ramenées des champs, il ne faisait aucun doute pour sa famille que tous les ennuis avaient commencé au moment où on les avait encouragés à acheter du coton Bt, une plante modifiée génétiquement par Monsanto.

« Nous sommes ruinés maintenant » dit la femme du défunt, âgée de 38 ans. « Nous avons acheté 100 grammes de coton Bt. Notre récolte a été mauvaise deux fois. Mon mari est devenu dépressif. Il est parti dans les champs, s’est allongé et a bu de l’insecticide. »

Les villageois le mirent sur un rickshaw et se dirigèrent sur des chemins ruraux cahoteux, vers l’hôpital. Alors que sa famille et les voisins s’amassaient dans la maison pour lui rendre un dernier hommage, elle racontait : « Il a crié qu’il avait pris de l’insecticide et qu’il était désolé ».

Interrogée pour savoir si le défunt était un ivrogne ou souffrait de « problèmes sociaux » comme l’affirment les responsables pro-OGM, cette assemblée calme et digne explosa de colère. Un des frères du défunt nous expliqua « Non ! Non ! Suresh était un brave homme. Il envoyait ses enfants à l’école et payait ses impôts ».

« Ce sont ces semences magiques qui l’ont étranglé. Ils nous vendent ces semences en nous disant qu’elles n’ont plus besoin de pesticides coûteux, mais ce n’est pas vrai. Nous devons acheter les mêmes semences aux mêmes compagnies chaque année. Ca nous tue. S’il vous plait, dites au monde ce qui se passe ici. »

Monsanto a reconnu que la croissance de la dette était « un facteur de cette tragédie ». Mais, en pointant sur le fait que la production de coton avait doublé ces 7 dernières années, un porte-parole ajoutait qu’il y a d’autres raisons pour la crise récente, comme « des pluies au mauvais moment » ou des sécheresses, soulignant que les suicides avaient toujours fait partie de la vie de l’Inde rurale.

Les responsables soulignaient aussi le fait que de nombreuses études d’opinions montraient que les paysans indiens voulaient des semences GM - sans aucun doute encouragés qu’ils sont par des stratégies de marketing agressive

Durant le cours de mes enquêtes au Maharashtra, je rencontrai trois observateurs « indépendants » parcourant les villages pour se renseigner sur les suicides. Ils insistèrent sur le fait que les semences GM n’étaient que 50% plus chères - mais admettaient plus tard que la différence était de 1000%.

(Un porte-parole de Monsanto insistait ensuite, affirmant que leurs semences ne coûtaient que le double du prix « officiel » des semences traditionnelles, mais admettait que la différence pouvait être beaucoup plus grande, si les semences traditionnelles étaient vendues par des marchands « sans scrupules » qui vendent souvent aussi de « fausses » semences GM qui sont sujettes aux maladies.)

Alors qu’il y des rumeurs comme quoi le gouvernement proposerait de façon imminente des compensations pour stoper la vague de suicides, de nombreux paysans disaient qu’ils ont un besoin désespéré de toute forme d’assistance. « Nous voulons juste nous sortir de nos problèmes. Nous voulons de l’aide pour que plus aucun d’entre nous ne doive mourir ».

Le Prince Charles était si frappé par la détresse des paysans qui se sont suicidés qu’il a lancé une association caritative, la Fondation Bhumi Vaardan, pour aider ceux qui sont touchés et afin de promouvoir des plantes biologiques indiennes au lieu des OGM.

Les paysans indiens commencent aussi à se battre. Alors qu’ils ont pris en hôtage des distributeurs de semences et organisé des protestations de masse, un gouvernement attaque Monsanto en justice à cause du prix exorbitant de ses semenes.

Tout cela arrive trop tard pour Shandakar Mandaukar qui devait 80 000 roupies (1 500 euros) lorsqu’il s’est suicidé. « Je lui ai dit que nous pouvons survivre » nous dit sa veuve, ses deux enfants toujours à ses côtés, alors que la nuit tombe. « Je lui ai dit qu’on trouverait un moyen de s’en sortir. Il a juste répondu qu’il valait mieux qu’il meure ».

Mais la dette ne meurt pas avec lui : à moins qu’elle ne trouve un moyen de la rembourser, elle ne pourra plus payer l’éducation des enfants. Ils vont perdre leur terre et rejoindre les hordes que l’ont voit mendier par milliers, le long des routes de ce pays immense et chaotique.

Il est cruel de voir que ce sont les jeunes qui souffrent le plus de ce « génocide OGM », cette même génération censée pouvoir sortir de cette vie dure et miséreuse, grâce aux « semences magiques ».

Ici, dans la ceinture indienne des suicides, le coût de l’avenir modifié génétiquement est meurtrièrement élevé.
Article original en anglais, The GM genocide: Thousands of Indian farmers are committing suicide after using genetically modified crops, publié sur Global Research, le 6 novembre 2008.

Publication originale Daily Mail, traduction Les Amis de la Terre

Tuesday, May 12, 2009

MONSANTO'S Bt COTON: SEEDS OF SUICIDE...


From Seeds of Suicide to Seeds of Hope: Why Are Indian Farmers Committing Suicide and How Can We Stop This Tragedy?

By Vandana Shiva. www.navdanya.org

Posted April 28, 2009

article source: www.huffingtonpost.com

In a land where reincarnation is a commonly held belief, where the balance sheet of life is sorted out over lifetimes, where resilience and recovery has been the characteristic of the "kisan," the peasant cultivation, why are Indian farmers committing suicide on a mass scale?

200,000 farmers have ended their lives since 1997.

Farmers' suicides are the most tragic and dramatic symptom of the crisis of survival faced by Indian peasants.

Rapid increase in indebtedness is at the root of farmers' taking their lives. Debt is a reflection of a negative economy. Two factors have transformed agriculture from a positive economy into a negative economy for peasants: the rising of costs of production and the falling prices of farm commodities. Both these factors are rooted in the policies of trade liberalization and corporate globalization.

In 1998, the World Bank's structural adjustment policies forced India to open up its seed sector to global corporations like Cargill, Monsanto and Syngenta. The global corporations changed the input economy overnight. Farm saved seeds were replaced by corporate seeds, which need fertilizers and pesticides and cannot be saved.

Corporations prevent seed savings through patents and by engineering seeds with non-renewable traits. As a result, poor peasants have to buy new seeds for every planting season and what was traditionally a free resource, available by putting aside a small portion of the crop, becomes a commodity. This new expense increases poverty and leads to indebtness.

The shift from saved seed to corporate monopoly of the seed supply also represents a shift from biodiversity to monoculture in agriculture. The district of Warangal in Andhra Pradesh used to grow diverse legumes, millets, and oilseeds. Now the imposition of cotton monocultures has led to the loss of the wealth of farmer's breeding and nature's evolution.

Monocultures and uniformity increase the risk of crop failure, as diverse seeds adapted to diverse to eco-systems are replaced by the rushed introduction of uniform and often untested seeds into the market. When Monsanto first introduced Bt Cotton in 2002, the farmers lost 1 billion rupees due to crop failure. Instead of 1,500 kilos per acre as promised by the company, the harvest was as low as 200 kilos per acre. Instead of incomes of 10,000 rupees an acre, farmers ran into losses of 6,400 rupees an acre. In the state of Bihar, when farm-saved corn seed was displaced by Monsanto's hybrid corn, the entire crop failed, creating 4 billion rupees in losses and increased poverty for desperately poor farmers. Poor peasants of the South cannot survive seed monopolies. The crisis of suicides shows how the survival of small farmers is incompatible with the seed monopolies of global corporations.

The second pressure Indian farmers are facing is the dramatic fall in prices of farm produce as a result of the WTO's free trade policies. The WTO rules for trade in agriculture are, in essence, rules for dumping. They have allowed wealthy countries to increase agribusiness subsidies while preventing other countries from protecting their farmers from artificially cheap imported produce. Four hundred billion dollars in subsidies combined with the forced removal of import restriction is a ready-made recipe for farmer suicide. Global wheat prices have dropped from $216 a ton in 1995 to $133 a ton in 2001; cotton prices from $98.2 a ton in 1995 to $49.1 a ton in 2001; Soya bean prices from $273 a ton in 1995 to $178 a ton. This reduction is due not to a change in productivity, but to an increase in subsidies and an increase in market monopolies controlled by a handful of agribusiness corporations.

The region in India with the highest level of farmers suicides is the Vidharbha region in Maharashtra -- 4000 suicides per year, 10 per day. This is also the region with the highest acreage of Monsanto's GMO Bt cotton. Monsanto's GM seeds create a suicide economy by transforming seed from a renewable resource to a non-renewable input which must be bought every year at high prices. Cotton seed used to cost Rs 7/kg. Bt-cotton seeds were sold at Rs 17,000/kg. Indigenous cotton varieties can be intercropped with food crops. Bt-cotton can only be grown as a monoculture. Indigenous cotton is rain fed. Bt-cotton needs irrigation. Indigenous varieties are pest resistant. Bt-cotton, even though promoted as resistant to the boll worm, has created new pests, and to control these new pests, farmers are using 13 times more pesticides then they were using prior to introduction of Bt-cotton. And finally, Monsanto sells its GMO seeds on fraudulent claims of yields of 1500/kg/year when farmers harvest 300-400 kg/year on an average. High costs and unreliable output make for a debt trap, and a suicide economy.

While Monsanto pushes the costs of cultivation up, agribusiness subsidies drive down the price farmers get for their produce.

Cotton producers in the US are given a subsidy of $4 billion annually. This has artificially brought down cotton prices, allowing the US to capture world markets previously accessible to poor African countries such as Burkina Faso, Benin, and Mali. This subsidy of $230 per acre in the US is untenable for the African farmers. African cotton farmers are losing $250 million every year. That is why small African countries walked out of the Cancun negotiations, leading to the collapse of the WTO ministerial.

The rigged prices of globally traded agriculture commodities steal from poor peasants of the South. A study carried out by the Research Foundation for Science, Technology and Ecology (RFSTE) shows that due to falling farm prices, Indian peasants are losing $26 billion annually. This is a burden their poverty does not allow them t bear. As debts increase -- unpayable from farm proceeds -- farmers are compelled to sell a kidney or even commit suicide. Seed saving gives farmers life. Seed monopolies rob farmers of life.

Farmers suicides in the state of Chattisgarh have recently been before in the news. 1593 farmers committed suicide in Chattisgarh in 2007. Before 2000 no farmers suicides are reported in the state.

Chattisgarh is the Centre of Diversity of the indice varieties of rice. More than 200,000 rices used to grow in India. This is where eminent rice scientists Dr. Richaria did his collections and showed that tribals had bred many rices with higher yields than the green Revolution varieties.

Today the rice farming of Chattisgarh is under assault. When indigenous rice is replaced with green Revolution varieties, irrigation becomes necessary. Under globalization pressures, rice is anyway a lower priority than exotic vegetables. The farmers are sold hybrid seeds, the seeds need heavy inputs of fertilizers and pesticides, as well as intensive irrigation. And crop failure is frequent. This pushes farmers into debt and suicide.

Chattisgarh is also a prime target for growing of Jatropha for biofuel. Tribals farms are being forcefully appropriated for Jatropha plantations, aggravating the food and livelihood crisis in Chattisgarh. The diesel demand of the automobile industry is given a priority above the food needs of the poor.

The suicide economy of industrialized, globalised agriculture is suicidal at 3 levels - it is suicidal for farmers, it is suicidal for the poor who are derived food, and it is suicidal at the level of the human species as we destroy the natural capital of seed, biodiversity, soil and water on which our biological survival depends.

The suicide economy is not an inevitability. Navdanya has started a Seeds of Hope campaign to stop farmers suicides. The transition from seeds of suicide to seeds of hope includes :

· a shift from GMO and non renewable seeds to organic, open pollinated seed varieties which farmers can save and share.

· a shift from chemical farming to organic farming.

· a shift from unfair trade based on false prices to fair trade based on real and just prices.

The farmers who have made this shift are earning 10 times more than the farmers growing Monsanto's Bt-cotton.

MONSANTO'S Bt COTON: SEEDS OF DEATH...


Harvest of suicide

By Vandana Shiva

source: www.dailytimes.com.pk

May 02, 2009

Rising production costs and falling prices for their products is a recipe for indebtedness, and debt is the main cause of farmers’ suicides. This is why the suicides are most prevalent in the cotton belt on which the seed industries’ claim is rapidly becoming a stranglehold

An epidemic of farmers’ suicides has spread across four Indian states — Maharashtra, Andhra Pradesh, Karnataka, and Punjab — over the last decade. According to official data, more than 160,000 farmers have committed suicide in India since 1997.

These suicides are most frequent where farmers grow cotton, and appear directly linked to the presence of seed monopolies. For the supply of cotton seeds in India has increasingly slipped out of the hands of farmers and into the hands of global seed producers like Monsanto. These giant corporations have begun to control local seed companies through buyouts, joint ventures, and licensing arrangements, leading to seed monopolies.

When this happens, seed is transformed from being a common good into being the “intellectual property” of companies such as Monsanto, for which the corporation can claim limitless profits through royalty payments. For farmers, this means deeper debt.

Seed is also transformed in this way from being a renewable regenerative resource into a non-renewable resource and commodity. Seed scarcity is directly caused by seed monopolies, which have as their ultimate weapon a “terminator” seed that is engineered for sterility. This means that farmers can’t renew their own supply but must return to the monopolist for new seed each planting season. For farmers, this means higher costs; for seed corporations, higher profits.

The creation of seed monopolies is based on the deregulation of seed corporations, including giving them oversight over bio-safety. With the coming of globalisation, seed companies were allowed to sell seeds for which the companies had certified their safety. In the case of genetically engineered seed, these companies are again seeking self-regulation for bio-safety.

State regulation does continue to exist where seeds are concerned, but nowadays it is aimed at farmers, who are being pushed into dependency on patented, corporate seed. Such compulsory licensing is a big cause of the global destruction of biodiversity. The creation of seed monopolies, and with them crushing debts to a new species of moneylender — the agents of the seed and chemical companies — has taken a high human toll as well.

The farm suicides first started in the district of Warangal in Andhra Pradesh. Peasants in Warangal used to grow millets, pulses, and oilseeds. Overnight, Warangal was converted to a cotton-growing district based on non-renewable hybrids that require irrigation and are prone to pest attacks. Small peasants without capital were trapped in a vicious cycle of debt. Some saw only one way out.

This was a period when Monsanto and its Indian partner, Mahyco, were also carrying out illegal field experiments with genetically engineered Bt cotton. All imports and field trials of genetically engineered organisms in India are governed by a provision of the Environment Protection Act called the “Rules for the Manufacture Use, Import, Export, and Storage of Hazardous Microorganisms, Genetically Engineered Organisms, or Cells”.

We at the Research Foundation for Science, Technology, and Ecology used the law to stop Monsanto’s commercialisation of Bt cotton in 1999, which is why approval was not granted for commercial sales until 2002.

Rising production costs and falling prices for their products is a recipe for indebtedness, and debt is the main cause of farmers’ suicides. This is why the suicides are most prevalent in the cotton belt on which the seed industries’ claim is rapidly becoming a stranglehold.

At the start, the technology for engineering Bt genes into cotton was aimed primarily at controlling pests. However, new pests have emerged in Bt cotton, leading to higher use of pesticides. In the Vidharbha region of Maharashtra, which has the highest number of suicides, the area under Bt cotton has increased from 0.2 million hectares in 2004 to 2.88 million hectares in 2007. The cost of pesticides for farmers has increased 13-fold in the same period.

A pest control technology that fails to control pests might be good for seed corporations that are also agri-chemical corporations. For farmers, it translates into suicide.

Technologies are tools. When the tool fails, it needs to be replaced. Bt cotton technology has failed to control pests or secure farmers lives and livelihoods. It is time to replace GM technology with ecological farming. It is time to stop the killing. —DT-PS

Vandana Shiva is an Indian feminist and environmental activist. She is the founder/director of Navdanya Research Foundation for Science, Technology, and Ecology

www.navdanya.org