Wednesday, April 15, 2009
Monsanto condamné pour corruption en Indonésie.
Le 6 janvier 2005, la Security and Exchange Commission (SEC), l’organisme américain chargé de la réglementation et du contrôle des marchés financiers, déclenchait une double procédure contre Monsanto, accusé de corruption en Indonésie. D’après le procureur de la SEC, dont les conclusions sont consultables sur Internet. Les représentants de Monsanto à Jakarta auraient versé des pots de vin évalués à 700 000 dollars à cent quarante fonctionnaires indonésiens, entre 1997 et 2002, pour qu’ils favorisent l’introduction du coton Bt dans le pays [1]. Ainsi 374 000 dollars auraient été « offerts » à la femme d’un haut fonctionnaire du ministère de l’Agriculture pour la construction d’une demeure luxueuse. Ces donations généreuses auraient été couvertes par des fausses factures de vente de pesticides. De plus, en 2002, la filiale asiatique de la multinationale aurait versé 50 000 dollars à un haut fonctionnaire du ministère de l’Environnement pour qu’il fasse annuler un décret exigeant que soit évalué l’impact environnemental du coton Bt avant sa mise sur le marché. Loin de nier ces accusations, le leader des OGM a signé un arrangement à l’amiable avec la justice, en avril 2005, le condamnant à payer 1,5 million de dollars d’amende. « Monsanto accepte l’entière responsabilité pour ces conduites incorrectes, a déclaré Charles Burson, le chef du service juridique de la firme dans un communiqué de presse, nous regrettons sincèrement que des gens qui travaillent en notre nom se soient permis de se comporter de la sorte [2] … »
[1] Peter FRITSCH et Timothy MAPES, « Seed money. In Indonesia, tangle of bribes creates trouble for Monsanto », The Wall Street Journal, 5 avril 2005 ; AFP, 7 janvier 2005
[2] Cité par Peter FRITSCH et Timothy MAPES, ibid. ; et AFP, 7 janvier 2005
[1] Peter FRITSCH et Timothy MAPES, « Seed money. In Indonesia, tangle of bribes creates trouble for Monsanto », The Wall Street Journal, 5 avril 2005 ; AFP, 7 janvier 2005
[2] Cité par Peter FRITSCH et Timothy MAPES, ibid. ; et AFP, 7 janvier 2005
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